Monsieur Pierre
Golden boy
Clip réalisé par Sara Olaciregui en 2016 - Avec Johann Abiola et Elios Noël - Chanson tirée de l'album "Les courbes d'une onde" - Lumière - Yohan Aziza
Cadre - Allan Sapotille
Photo - Milot Bernadin
Figurants - Alexandre De Meireles, Octave Ducasse, Marie Davy, Ellen Rüdback, Laurette Lalande, Marie Desoubeaux, Néva Bonachera et Célia Landais.
Merci à Hadrien Marchand pour les locaux.
Monsieur Pierre – Guitare, voix
Caroline Faber – Chœurs, impro finale
Marie Davy – Chœurs
Octave Ducasse – Batterie
Xavier Zolli – Basse
Philippe Baden Powell – Rhodes, piano
Inor Sotolongo – Percussions
Widad Abdessemed – Violon
Luce Goffi – Violon
Elisabeth Vollet - Alto
Louise Leverd - Violoncelle
Hamza Touré - Saxophone soprano
Fabien Mornet - Guitare électrique
Julien Parent - enregistrement, mixage et master
Mon histoire, c’est celle d’un rejeton de la rue
Qui bavait sur les vitrines et voulait pendre le père Noël.
Quitte à foutre des bœufs derrière une charrue,
Fallait trouver une oasis au milieu de mon Sahel.
Avec le sens des affaires et le goût de l’argent,
J’ai commencé à Auchan au rayon détergent.
J’aurais vendu n’importe quoi à n’importe qui,
J’poussais les plus fauchés vers un crédit à la sortie.
Tirer partie de la misère, c’était le filon.
J’ai bâtit ma fortune dans l’humanitaire.
Des collectes pour l’Afrique dans des assos bidons.
J’encaissais les thunes et jetais le riz dans les sanitaires.
Itinéraire fulgurant à 25 balais,
J’ai quitté mon taudis pour m’installer dans un palais.
Pendant que les mecs de mon quartier coupaient des zedous,
La bourse et la finance n’arrêtaient pas de me faire les yeux
doux.
J’apercevais les sommets j’voulais y faire ma place
Je voulais me faire un nom parmi les premiers de la classe
Je suivais à la trace le chemin qui a fait de moi
L’esclave aux mains d’or avec un cœur de glace
GOLDEN BOY, je suis au cœur d’un empire,
J’ai des sbires dans les plus hautes sphères de l’état.
GOLDEN BOY, mi pirate mi vampire
Je vends comme je respire, des états d’âme, j’en ai pas.
GOLDEN BOY, les bons coups je peux les sentir
Aux quatre coins du globe, l’argent n’a pas besoin de visa.
GOLDEN BOY, mais au cas où les choses empirent,
J’aurais suffisamment pour vivre en Nabab à Ibiza.
J’ai vite compris que l’argent n’était qu’un carburant
La réponse éternelle à mes complexes récurrents
J’n’ai eu pour obsession que de faire sauter ses barrières
Du coup parler de ma vie revient à parler de ma carrière
Au fond peu de gens ont vraiment compté pour moi
Ma mère, une ou deux ex, pendant un ou deux mois
Vraiment pas le temps pour les sentiments désolé m’man
Mais j’avais trop d’boulot le jour de ton enterrement
Tout s’est accéléré à ma première société,
Un fond d’investissement domicilié aux Caïmans.
L’objectif était clair : se gaver à satiété
Acheter, liquider et ne rien laisser ou quasiment
Je me souviens de cette usine dans la Somme
Qui produisait des pneus et employait 2000 personnes
Un an après être entré dans son capital
1000 salariés de moins et un bénef monumental
Rien n’aurait pu contenter mon appétit vorace
Mon besoin de briller de m’extirper de la masse
L’argent est un remède qui calme mes angoisses
Je suis l’esclave aux mains d’or avec un cœur de glace
GOLDEN BOY, je suis au cœur d’un empire,
J’ai des sbires dans les plus hautes sphères de l’état.
GOLDEN BOY, mi pirate mi vampire
Je vends comme je respire, des états d’âme, j’en ai pas.
GOLDEN BOY, les bons coups je peux les sentir
Aux quatre coins du globe, l’argent n’a pas besoin de visa.
GOLDEN BOY, mais au cas où les choses empirent,
J’aurais suffisamment pour vivre en Nabab à Ibiza.